L'AFFICHE DU SOLDATENRAT
L'AFFICHE DU SOLDATENRAT
Épisode méconnu car n'ayant duré que quelques jours (du 8 au 14 novembre 1918), la révolte des soldats allemands en Belgique n'a été vraiment découverte qu'en 1960 grâce aux recherches de l'historien José Gotovitch, professeur à l'ULB. La diffusion au grand public de cette information est toute récente : en avril 2015, José Gotovitch a donné une conférence sur le conseil de soldats de Bruxelles: « NOVEMBRE 1918 - REVOLUTION A BRUXELLES : le ZENTRAL –SOLDATENRAT".
En Allemagne, deux jours avant la fin des hostilités de la Première Guerre mondiale, la « révolution de Novembre » provoque la chute du régime impérial. Guillaume II, qui réside au Quartier Général de Spa en Belgique, abdique et prend le chemin de l'exil, au Pays-Bas.
Mais, à Berlin, à deux heures d'intervalle, deux Républiques sont proclamées : la "République allemande" de Ph. Scheidemann et la "République Socialiste libre d'Allemagne" de Karl Liebknecht arborant le drapeau rouge.
Dans les principales villes des pays occupés, des "Soldatenrat", sortes de Soviets de soldats, se forment pour soutenir la révolution à "tendance dure".
C'est le cas à Bruxelles où le Soldatenrat se crée le 9 novembre et, le 10, publie l'affiche présentée en vue de maintenir le calme. Sans grand succès, semble-t-il, car beaucoup d'officiers et une partie de la troupe soutenaient plutôt la République allemande dans sa version modérée... Pendant plusieurs jours il y eut des incidents sanglants... entre allemands...
{ À Bruxelles, les tentatives des révolutionnaires d'intéresser le POB (Parti ouvrier belge) à la proclamation de la république en Belgique furent repoussées par les dirigeants socialistes, même si quelques "Jeunes Gardes" défilaient avec les révolutionnaires derrière le drapeau rouge. Au même moment, les "conversations de Loppem" se déroulaient de façon satisfaisante entre le Roi Albert et les principaux responsables politiques restés au pays pendant la guerre. Leur but était d'assurer aux Belges la paix et le progrès pour les années à venir }
Ce bref épisode, cette poussière d'histoire, se termine le 14 novembre lorsque les troupes allemandes évacuent Bruxelles.
Novembre 1918 - Évacuation des villes occupées
Épisode bref, donc, mais pendant lequel pas mal de choses se sont passées. On en trouvera beaucoup de détails en suivant les liens vers différents sites et blogs :
- La colonie littéraire allemande Claire Colline à La Hulpe
- Le soviet de soldats à Bruxelles
- Dimanche 10 novembre : une journée décisive
- Louis Bertrand du POB «écoeuré devant la lâcheté des officiers qui se laissent désarmer ».
- Un cortège emblématique qui traverse tout Bruxelles.
- Le destin des dirigeants du SR
- Un soviet des soldats au palais des princes-évêques en novembre 1918
- Le ‘Putsch’ de Loppem
- Les soviets de soldats et le POB
Le_Zentral_soldatenrat
Dr Hugo FREUND était président du Soldatenrat de Bruxelles en 1918 (c'est lui qui avait signé l'affiche). Il est interviewé en 1968 par la RTBF (Alain Nayaert/Willy Estersohn)
À voir sur AUVIO :
Interview Dr Hugo FREUND (1968)
Claire Colline - carte postale (lahulpejadis.canalblog.com)
- LA HULPE De 1913 à 1918, les pacifistes Carl et Théa Sternheim firent de leur vaste propriété le centre de la colonie littéraire allemande "Claire Colline" par Éric Meuwissen dans Le Soir
Les STERNHEIM À LA HULPE par Éric Meuwissen
- Carl EINSTEIN (1885-1940), brillant intellectuel allemand joua un rôle-clé dans le Conseil des Soldats de Bruxelles. C'était un proche des STERNHEIM et un familier de "Claire Colline". Il fit se rencontrer les Sternheim et le Dr Freund.
En particulier, Carl Einstein fut un des véritables découvreurs de l'Art africain
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(note : ce texte est en allemand ; la plupart des navigateurs permettent une traduction correcte en cliquant sur la page avec le bouton droit de la souris : une option "traduire en français" apparaît.)
- Biographie de Thea STERNHEIM (1883-1971)
Page du Journal de Thea Sternheim - à gauche photo de Carl Steinheim (traduction automatique)
Thea STERNHEIM tint son journal jusqu'à sa mort. Il a été publié en langue originale en 5 épais volumes (non consulté). Les notes au jour le jour prises pendant les années passées à La Hulpe se trouvent dans le volume 1.
À suivre...
(c) fernand.feyaerts@yahoo.fr